Vacciner son chien

Est-ce important? Bella va en pension, faut-il des vaccins spécifiques ? Dans quel cas vacciner et comment éviter les mauvaises surprises, plus de réponses à vos questions dans cet article.

Quand vacciner ?

A partir de l’âge de 2 ou 3 mois pour les chiots en fonction du risque de tomber malade. Un chiot vivant avec sa maman en ordre de vaccination et un chiot venant d’un élevage comprenant une vingtaine d’autres chiens ne seront pas exposés aux microbes de la même façon. Il n’existe donc pas de protocole standard. On s’adapte aux besoins du patient. En pratique comment cela se passe ?

  • 1ière injection à 2 mois (pour les chiots à risque d’infection)
  • 2ième injection à 3 mois
  • 3ième injection à 4 mois
  • Rappel à l’âge d’1 an

Pour la plupart, on commencera la vaccination à l’âge de 3 mois et seuls 3 vaccins seront nécessaires pour ce que l’on appelle : la primovaccination. C’est le premier cycle de vaccination, celui qui prépare le corps à produire les anticorps nécessaires à une protection efficace. Ensuite, les rappels ont lieu annuellement.

Pourquoi un vaccin par mois jusque 4 mois ? Tout simplement parce que durant cette période de 4 mois, l’immunité de la maman interfère avec les vaccins administrés. Ils combattent en quelque sorte le vaccin injecté. Dès lors, pour s’assurer que suffisamment d’anticorps seront produits par la suite, il convient de répéter ses injections jusqu’à ce que l’immunité de la maman disparaisse, c’est-à-dire jusque 4 mois.

Contre quelles maladies vaccine t’on ?

Chez le chien on vaccine habituellement contre 4-5 grandes maladies :

  • Parvovirus
  • Maladie de Carré
  • Hépatite virale
  • Leptospirose
  • Toux des chenils (seulement pour les chiens à risque ou allant en pension)
Parvovirus

Le parvovirus est un virus dont la transmission se fait par voie oro-fécale et le virus touche les tissus à l’origine de la production des globules blancs. Dès lors, une des conséquence majeure de cette affection est l’absence complète de défenses immunitaires de l’individu atteint. Ceci le rendant susceptible de toutes sortes d’infections bactériennes. D’un point de vue symptômes, on observera : des vomissements, de la diarrhée, de la déshydratation et de l’abattement.

Maladie de Carré

Cette maladie d’origine virale sévit particulièrement dans les pays de l’Est. Elle est mortelle dans tous les cas et ne peut pas être soignée. Elle se caractérise par une symptomatologie spécifique. Les symptômes évoluent sur 3 semaines environ et commencent par une atteinte respiratoire. Les animaux atteints présentent de la toux et des éternuements. Durant la deuxième semaine, les symptômes peuvent touchent la sphère digestive avec de la diarrhée et/ou des vomissements. Et, finalement durant la dernière semaine, les symptômes sont plutôt neurologiques avec des crises convulsives, des anomalies de comportement, de la désorientation etc.

Hépatite virale

Elle est due à l’infection de l’animal par adénovirus et la contamination se fait par voie oro-nasale. L’incubation peut durer de 4 à 9 jours et l’infection se caractérise par des symptômes variés montrant une atteinte généralisée du corps de l’animal. Il n’existe donc pas de symptôme spécifique, on peut retrouver de la diarrhée hémorragique, des vomissements, glaucome, fièvre, jaunisse etc.

Leptospirose

Cette maladie est d’origine bactérienne et est due à l’agent Leptospira. Elle peut affecter des animaux de tout âge et a comme particularité de pouvoir infecter l’Homme. On parle de zoonose. On vaccine actuellement contre les 4 « variants’ ou sérogroupes différents (Icterohaemorrhagiae, Canicola, Australis, Grippotyphosa). L’infection de l’animal se fait via contact avec des eaux stagnantes ou des urines de rongeurs contaminés (rats). La contamination entraine une atteinte le plus souvent rénale grave.

Toux des chenils

Elle est due à une association de malfaiteurs : un virus (parainfluenza) et une bactérie (Bordetella bronchiseptica) qui s’associent pour donner la toux des chenils. Cette maladie touche principalement les animaux vivant en collectivité ou ayant des contacts rapprochés avec d’autres chiens (pension, parc, éducation etc.). Un peu comme le coryza du chat, c’est le rhume du chien. L’animal présente des symptômes respiratoires incluant parfois des éternuements, le nez qui coule et surtout de la toux. La vaccination peut se faire par voie orale ou dans le nez et est généralement efficace dans les 72h. Il convient donc de s’y prendre suffisamment à temps avant de déposer votre compagnon en pension.

Notez que les vaccins ci-dessus sont les vaccins à prévoir pour protéger votre compagnon. La vaccination contre la rage n’est, elle, plus obligatoire pour un chien ne quittant pas le territoire belge. En outre, si vous souhaitez voyager avec votre compagnon, il conviendra de le vacciner contre la rage à l’âge de 3 mois minimum et vous pourrez voyager avec lui lorsqu’il attendra l’âge de 3 mois et 3 semaines. Pour plus d’informations sur la vaccination rage et les étapes à respecter pour voyager avec son compagnon, je vous encourage à lire l’article intitulé Partir en voyage.

Quand mon animal est-il protégé ?

En général, je conseille de laisser sortir votre compagnon, si c’est votre souhait, environ une semaine après l’injection de 4 mois afin de s’assurer qu’il a les armes nécessaires pour se défendre. Si vous le laissez sortir avant les vaccins, il pourrait s’infecter malgré le vaccin injecté.

En espérant avoir pu démêler tout cela pour vous. N’oubliez pas, mieux vaut prévenir que guérir, surtout lorsque les maladies en questions ne sont pas forcément soignables, je pense notamment à la maladie de Carré.

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